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Qu’est-ce que la parité du pouvoir d’achat ?


Vous voyager souvent ?

 

Pour les personnes qui ont voyagé pour la première fois, ils ont fait surement des calculs innés et constatent que les biens et services sont soit plus chers ou soit moins chers que les prix des biens nationaux.

Lors de vos voyages, vous avez constaté, certainement, qu’avec 10 TND vous pouvez acheter plus de sandwich en Tunisie qu’en France par exemple. 

Qu’est-ce que la parité du pouvoir d’achat ?
C’est un simple constat de voyageur qui l’oubliera au fur et à mesure de son séjour à l’étranger. Ce simple constat faisant rire certains parmi nous, a fait l’objet d’une grande théorie qui a marqué l’histoire de la pensée économique qui est la Parité des Pouvoirs d’Achat. Les amoureux des abréviations admirent l’appelée PPA.


A l’origine, la PPA a été utilisée pour déterminer le taux de change réel d’équilibre entre deux monnaies. En outre, il est nécessaire de rappeler que cette théorie suppose que la politique monétaire n’influe pas sur les taux de change réel[1].

Un peu d’histoire ?

Pour les amoureux des récits historiques, la théorie de la Parité du Pouvoir d’Achat a été évoquée pour la première fois à l’époque des guerres napoléoniennes[2], elle a reçu sa formalisation grâce aux travaux de Gustav Cassel (1918) pendant la 1ère guerre mondiale, et est réapparue après la 2ème guerre.

Comment déterminer Illustration du Taux de change selon la PPA ?

Supposons qu’un bien donnée affiche un prix national (PN) moins chers que les prix du même bien à l’étranger (PE) comparé en une seule monnaie. Ainsi, les habitants des pays étrangers achèteront les biens nationaux et non leurs biens locaux.

Par conséquent du fait des principes de la loi de l’offre et la demande :
-          Les biens nationaux augment de prix du fait de l’accroissement de la demande sur ces biens.
-          De même le taux de change de la monnaie nationale s’accroit du fait de l’augmentation la demande sur la monnaie nationale nécessaire pour l’achat de ces biens.

Ce mouvement sera reproduit jusqu’à atteindre une situation d’équilibre. Cet équilibre est caractérisé par le fait qu’un même bien aura le même prix qu’il soit sur le marché national ou étranger.
Ainsi, si nous considérons les notations suivantes :
-          PN : prix du bien sur le marché National
-          PE : Prix du bien sur le marché étranger
-          T : Le taux de change de la monnaie national par rapport à la monnaie étrangère
-          MN : Une unité de monnaie nationale
-          D : Une de monnaie étrangère
-          Q : quantité du bien à acheter

A rappeler que « T » est le nombre de monnaie nationale nécessaire pour acheter une unité de monnaie étrangère.

Par conséquent, la situation d’équilibre est caractérisée par l’égalité suivante :
PN x Q = T x Q x PE
Ainsi, le taux de change réel d’équilibre selon la théorie PPE est exprimé comme suit :
T = PN/PE

Quelle utilisation actuelle de la PPA ?

Divers études ont constaté la forte distorsion entre les cours de change négocié et les taux de change réel d’équilibre issus de la théorie de la PPA. C’est-à-dire que l’équilibre visé par la théorie de la parité du pouvoir d’achat n’a été jamais atteint.

Ceci est dû à plusieurs facteurs, notamment :
-          Les hypothèses non satisfaites de la théorie PPA telles, les frais de déplacement, etc.
-          L’absence de visibilité en temps réel des prix pour permettre la comparabilité
-          Le monde est loin d’être un marché unique[3]

-          Les obstacles liées à la réglementation de change, dont notamment, les frais de douane
Actuellement, la PPA est utilisée pour calculer le pouvoir d’achat intrinsèque des monnaies nationales. Ce pouvoir d’achat dépend du coût de la vie et peut être utilisé pour juger la pauvreté des pays. En effet, les devises des pays pauvres sont souvent sous-évaluées sur le marché des changes du fait de leur moindre productivité (c'est l'effet Balassa-Samuelson)[4]  

Auteur: N’hésitez pas à me signaler les erreurs qui peuvent glisser dans cet article afin de les corriger.


[1], Robert Lafrance et Lawrence Schembr, REVUE DE LA BANQUE DU CANADA, 2002, « Parité des pouvoirs d’achat : définition, mesure et interprétation »
[2]Bella Balassa, 1994, Revue d’économie du développement, « La théorie de la parité des pouvoirs d’achat : un réexamen »
[3] http://www.wiki-compta.com/parite_de_pouvoir_d_achat.php
[4] http://www.wiki-compta.com/parite_de_pouvoir_d_achat.php

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