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L’élaboration d’une cartographie des risques (Synthèse)

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Introduction

L’élaboration d’une cartographie des risques se base sur démarche communément utilisée qui se compose de quatre étapes essentielles :

ü  Fixation des Objectifs
ü  Identification des événements
ü   Evaluation et hiérarchisation des risques
ü   Traitement des risques

I. Les Différentes Etapes du Management des Risques

I.1 Fixation des Objectifs

La fixation des objectifs est primordiale afin de pouvoir identifier les risques susceptibles de nuire à leur réalisation. Ces objectifs peuvent par exemples concerner les objectifs du Contrôle Interne :

-          ü  Protection du Patrimoine
-         ü   Efficacité et efficience des opérations
-        ü   Respect de la réglementation et des procédures Internes
-         ü    Qualité de reporting Financier

I.2 L‘identification des événements

Cette étape consiste à identifier les événements internes et externes susceptibles de nuire à la réalisation des Objectifs. En d’autre, l’élaboration d’un référentiel ou inventaire de tous les points de vulnérabilité. Cet inventaire des risques doit être adapté à l’organisation étudiée.

I.2.1 Approches d’identification des risques

Cette identification peut se baser sur la cartographie des processus en les parcourant un à un et peut se faire de plusieurs manières, dont nous citons :

-          ü  Approche Historiques :


Elle est la 1ère à utiliser lors de la mise en place d’un projet de gestion des risques vu la disponibilité des données et sa possibilité d’automatisation. L’approche qui s’appuie sur l’historique des pertes est souvent appelée approche « Top Down ». Elle se base sur l’inventaire des risques à partir de l’Historiques des incidents rencontrés. Cette Approche peut impliquer la mise en place d’une « Base des Incidents » qui sera alimentée et mis à jour selon une procédure bien déterminée pour garantir l’actualisation de la cartographie des risques.

Il est à noter qu’on peut se baser sur base interne ou bien externe tout en tenant compte des spécificités de chaque banque.

Par ailleurs en absence d’une vraie base d’incident, d’autre source d’information peuvent être utilisées tels que : les rapports d’audit interne et d’inspection, les reporting du contrôle permanent, les réclamations émanant des clients ainsi que des services internes à la banque.

-         ü  Approches de Créativité :


Cette approche est basée sur l’analyse des processus et est souvent appelée « Bottom/Up ». Elle peut se faire à travers le Brainstorming qui se fait moyennant des réunions de groupe de travail (responsables et collaborateurs) où les personnes qui y participent peuvent prévoir les situations de risques possibles à travers les propositions et les discussions. Cette approche implique aussi : l’avis des experts externes à la banque.

« Au choc des idées jaillit la lumière », Nicolas Boileau, philosophe français du 17ème siècle

Ces deux approches ne sont pas substituables mais complémentaires.

I.2.2 Les outils d’identifications des risques

Plusieurs outils peuvent être utilisés pour identifier les événements susceptibles de causer la non réalisation des objectifs :


-          Méthode de l’arbre des causes pour visualiser chronologiquement les facteurs déclencheur du risque
-          La méthode de diagramme d’Ishykawa pour analyser les opérations en fonction des acteurs du risque (Hommes, Outils, Produits, Organisation, Environnement)

I.3 Évaluation et hiérarchisation des risques

L’évaluation implique une hiérarchisation des risques par ordre d’importance en fonction de deux critères : la probabilité (P) d’occurrence et l’impact (I). Ensuite, l’hiérarchisation sera basée sur ce qui est appelée, « La criticité » :

La quantification ou l’estimation de ces deux paramètres d’évaluation de la gravité ou de la criticité des risques se base sur deux approches complémentaires.

-      ü  L’approche Statistique : Historique, Aléatoire, Value At Risk, etc.
-       ü  L’approche d’expertise : Le Brainstorming

L’évaluation de l’impact implique le risques résiduels c’est à dire en tenant compte du système de contrôle Interne qui a travers procédure de contrôle à contribuer à la réduction des risques.

L’évaluation de la probabilité et de l’impact se fait selon une échelle bien étudié et Bien choisie :


ü  Echelle de détermination de la probabilité (Exemple)


L’estimation de la probabilité de survenance d’un événement risqué doit être élaborée sur la base d’une échelle prédéfinie :




ü  Echelle de détermination de l'impact (Exemple)


L’impact implique les pertes en cas de la réalisation de l’événement causant ce risque. La quantification se base sur échelle prédéfinie et qui varie en fonction des caractéristiques de chaque organisation :



PNB : Produit Net Bancaire


I.4 Traitement des risques

Le traitement ou la gestion des risques concernent essentiellement quatre étapes :
-         ü  Eviter
-        ü    Réduire : la mise en place de contrôle (Contrôle Interne) pour détecter les risques.
-         ü  Partager (Outsourcing, Assurance)
-          ü  Accepter (niveau de risque accepté en fonction de l’appétence au risque)

II. Présentation de la cartographie des risques

La cartographie des risques permet de distinguer de manière graphique trois niveaux de risques :

-         ü  Les risques acceptables
-        ü   Les risques tolérables sous contrôle
-       ü  Les risques non acceptables

II.1 Schématisation sous la Matrice de FARMER

Cette représentation consiste à schématiser les risques dans un graphique à deux axes, la probabilité et l’impact.

Illustration cartographie des risques

L’objectif du traitement des risques est de les réduire à des niveaux acceptables, notamment, ceux qui sont critiques et prévoir les capitaux propres suffisants pour se couvrir les risques résiduels. Les niveaux acceptables doit être clairement définit par la haute direction.

Figure : Illustration du résultat du traitement des risques 


II.2 Diagramme de KIVIAT ou RADAR



Ce diagramme permet de schématiser les risques en fonctions de leur éloignement par rapport au centre. Cette représentation est efficace notamment pour les indicateurs globaux de risque.

Auteur: N’hésitez pas à me signaler les erreurs qui peuvent glisser dans cet article afin de les corriger. 

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